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La poésie de Patrice Smagge

7 juin 2015

Petite musique de Sheffield : poème 2.7

 

VII

 

Tu n'as pas à être désolée

Parce que je suis vieux et gras

u m'as reconnu malgré ma crasse et ma puanteur

Sous ce masque cynique et niais à la fois

 

Tu n'as pas à être désolée

De ce que je suis devenu

L'enfer n'est pas si évident qu'il y paraît

Dans ma tête il y a mieux que des idées

L'univers bleu et roux où tu habites

 

J'y suis prince

J'y suis beau

Tout y est harmonie

Mes poux y sont des chevreaux

Et mon corps est si lisse que la saleté n'y peut demeurer

 

Quant à toi qui ne change jamais - pas même en rêve

Tu ne dédaignes pas de poser ta main ouverte

Sur mon poing fermé

Et nous avançons parmi les champs et les fleurs

Avec au coeur un bonheur de légende

 

 

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7 juin 2015

Petite musique de Sheffield : poème 2.6

 

VI Journal

 

21 mars 1882

Je n'ai plus rien à dire

La pluie m'est tombée sur le dos ce soir au verger

Je me suis appuyé au saule noir et j'ai pleuré

Je vais mourir bientôt

J'ai revu ton visage en rêve

J'aimerais le revoir pour de bon

Ce soir je me coucherai tôt

Je crois que je ne mangerai pas

... J'airais aimé te tenir la main un petit moment

au moins une fois dans ma vie

Dos ?

Tu me l'airais dit si tu m'avais aimé ?

 

22 mars

La mère Villemin m'a dit que tu étais morte l'hiver dernier

le Docteur est venu

Il paraît que je verrai l'été

 

27 mai 2015

Petite musique de Sheffield : poème 2.5

 

V Cyanose

Cyanose

Le sang se retire

C'est quand le temps

Mange les choses

Que nous aurions pu dire

Cyanose

Oser ce rêve délétère

Ces roses que nous avons froissées

Par la pensée

Nos pas austères

Entre nos ombres rapprochées

Comment fou

Ne pas se prndre à croire

Que nos têtes pourraient se toucher

Nos mains se joindre

Et s'en trouver bien ?

 

 

 

27 mai 2015

Petite musique de Sheffield : poème 2.4

 

IV Désordre et Rêve de Velours Irlandais

 

J'ai rêvé que j'étais ivre

J'ai rêvé que je te tenais enlacée

J'ai rêvé que tu m'embrassais

J'ai rêvé d'une bourasque irlandaise

J'i rêvé d'un océan démonté

Et il y avait de la musique dans ma tête pour toi

Et je tanguais dans la ciel mauve comme un goëland fou

Je te rejoignais au couchant

Nous nous aimions si fort que nos ailes s'embrasaient

J'ai rêvé que j'étais ivre

Tant tu me manquais

Tant l'absence de ton corps au creux de mon bras me brûlait

J'ai rêvé que mon sang coulait vers toi

Comme une rivière de pourpre et d'argent

Et que tu m'attendais immobile

Comme une terre immense et douce

J'ai rêvé que je priais pour ne pas m'éveiller avant que tu sois vraiment là

Mais je m'éveillais pourtant dans la pénitence de la solitude

Je n'avais rien qui me vint de toi

Nul talisman pour me rappeler ton nom...

27 mai 2015

Petite musique de Sheffield : poème 2.3

 

III Rouge

 

Grain d'orage

Grain de folie

En rouge s'inscrit l'étrave de la vie

De rouge s'ourlent les lèvres de la nuit

Grain d'orage

Des pluies l'oracle

Crépite soubressaute sur l'asphalte

En poussière la lourdeur la tiédeur de la pluie

Et nos pas et nos têtes sont à la fête

Nous avons désormais des yeux pour voir

Nous n'avons plus que nous à prier

L'amour est notre édifice

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27 mai 2015

Petite musique de Sheffield : poème 2.2

 

II L'Arbre et la Source

 

Et l'arbre et la source étaient ensemble Ton visage

Il y avait la route et le chemin ouvert de Tes yeux...

Ciel d'orage vert et bleu et l'irrépressible désir de baiser Tes paupières

Ton front m'invitait à toutes les douceurs

Mais j'étais tout à la fois la douceur la fièvre et la violence quand je goûtais la chair de tes seins

Et la gracilité de Tes épaules contre mon bras libéra la foudre et le tonnerre

Tes mains vinrent irriguer les déserts de mon corps et y susciter de larges et puissantes rivières

Quand Tu posas Ton souffle et Ta chaleur au milieu de ma terre je fus près de me dissoudre dans un fleuve de sang

Alors Ta voix m'enveloppa dans une caresse profonde

Et je connus que Tu m'aimais

 

 

 

18 mai 2015

Petite musique de Sheffield : poème 2.1

 

I

 

O tu t'es dépliée

Comme un papillon au soleil

Et tu m'as embrassé

Et j'ai cru que j'allais mourir

Tu étais belle

Tu étais née

E j'existai.

18 mai 2015

Petite musique de Sheffield : poème 2.0

 

0

 

Commence par démontrer toi-même tes erreurs et tu feras taire tous tes ennemis.

le temps n'existe pas plus que l'erreur.

Nous ne somme responsables que parce que nous avons

le devoir de prendre conscience de notre irresponsabilité

et celui de ne pas l'admettre.

La prise de conscience de l'intantanéité des choses

est la folie.

 

 

 

16 mai 2015

Petite musique de Sheffield : partie 2

 

 

"qu'ils ne soient que gestes

plutôt qu'impasse

au bord du champ virginal."

Joël Wuillemin                                             Les Inactuelles

 

 

 

II

 

les Rêves

16 mai 2015

Petite musique de Sheffield : poème 1.13

 

XIII

 

M'abandoner en toi c'est me donner à toi

Je m'accorde le prix de ton amour

 

 

30.VII.79

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